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Est - Ouest Express

  • antoinefiette
  • 20 oct.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 oct.

La traversée de la France à vélo : 6 jours entre lever et coucher du soleil


Il y a des voyages qui changent la manière de voir le monde. Celui que j’ai vécu avec mon frère et mon cousin fait partie de ceux-là. En 6 jours, nous avons traversé la France à vélo, d’un bout à l’autre, de Lauterbourg, à la frontière allemande, jusqu’à la Pointe de Corsen, tout à l’ouest du pays.

Une traversée de 1200 kilomètres, 16 départements, des paysages magnifiques, des galères, des rires.

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Le départ : aux premières lueurs de l’Est

Tout a commencé à Lauterbourg, petit village alsacien où le soleil se lève plus tôt que partout ailleurs en France. Pour y arriver, il nous a déjà fallu un petit périple : train Paris–Strasbourg, puis Strasbourg–Lauterbourg, les vélos dans la housse.

Sur le quai, les sacoches étaient prêtes : duvet, vêtements chauds, nourriture, bidons d’eau, anorak, casque, matériel de réparation, et une trousse de secours, rien de superflu. Même pas de tente. Nous allions dormir à la belle étoile.

Les 15 premiers kilomètres ont filé tout seuls. L’air frais d’Alsace, la route qui s’ouvrait devant nous, et cette idée un peu folle de rejoindre l’océan à la seule force des jambes. Très vite pourtant, la réalité d’un voyage de six jours et de 200 km quotidiens s’est imposée.


Les premières galères : un rayon, du stop et un peu de retard

Dès le premier jour, un bruit métallique est venu troubler le ronronnement des pneus : un rayon cassé. Rien de grave, mais impossible de continuer ainsi.

Jacques a donc fait du stop, le vélo chargé, pour rejoindre un atelier et changer de roue. Ce petit contretemps nous a fait perdre quelques heures, mais pas la motivation. Après tout, ce n’était que le début.

Le soir, le ciel s’est assombri, les jambes étaient lourdes, mais la satisfaction d’avoir avancé était déjà là.


De Nancy à la pluie, et des routes vers le soleil

Le lendemain, nous avons encore pris la direction de l’Ouest. Les paysages défilaient, les jambes chauffaient. La pluie s’est invitée. C’était la seule vraie journée difficile du point de vue météo. Mais l’ambiance est restée bonne : on se parlait, on se motivait, on s’encourageait.

Ce jour-là, l’objectif était ambitieux, atteindre la maison de nos grands-parents pour un peu de réconfort, il fallait donc faire 260km, avec la pluie. Nous avons donc roulé de 5h à 21h ! Une bien belle journée.


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Les moments de fatigue et la motivation du groupe

La fatigue, bien sûr, s’est invitée souvent. Après cette journée à 260 kilomètres, les corps étaient lourds, les paupières aussi. Et le lendemain, la route à travers la Beauce s’annonçait longue, monotone, et face au vent.

C’était sans doute le moment le plus difficile moralement : les paysages plats, la ligne d’horizon qui ne bouge pas, et chaque coup de pédale identique au précédent.

Mais à trois, on tenait. Les micro-siestes en bord de route, permettaient de récupérer juste ce qu’il fallait. Et puis, quand la lassitude pointait, on sortait la musique : une enceinte sur le vélo, quelques chansons connues, et le moral remontait aussitôt.


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Le Perche et les Monts d’Arrée : la France dans toute sa beauté

S’il fallait retenir deux endroits, ce serait le Perche et les Monts d’Arrée.

Le Perche, avec ses collines, ses forêts profondes et ses routes tranquilles, nous a particulièrement plu. Là, le vélo devient un moyen d’exploration plus qu’un sport. Même si les côtes se font nombreuses dans cette région.

Et puis, viennent les Monts d’Arrée, en plein cœur de la Bretagne. Le paysage est rude, sauvage et bien Breton. C’est un décor de granit et de bruyères. C’était vraiment beau, un de ces moments qui motive !

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Une vie réglée sur le vélo

Notre rythme était simple et rigoureux : sur 24 heures, un quart de sommeil, un quart de pause ou de repas, et la moitié du temps sur le vélo.

Des journées bien remplies, où chaque heure comptait.

Les repas se faisaient souvent sur le bord de la route, à base de sandwichs, de fruits secs ou de tout ce que les boulangeries croisées pouvaient offrir.

La vie s’était réduite à l’essentiel : manger, pédaler, dormir, recommencer. Et paradoxalement, c’est cette simplicité qui rendait l’expérience intense.


L’arrivée : enfin retrouver la mer !

Après six jours d’effort, de rires, de coups de pédales et de paysages changeants, nous avons enfin atteint la Pointe de Corsen, à l’extrême ouest de la Bretagne.

Là, la mer nous attendait, l’horizon semblait, enfin, infini. C’était la fin du voyage.

Nous étions fatigués mais heureux. Nous venions de traverser un pays entier, d’un lever de soleil à un coucher.

La France d’est en ouest, à la force des jambes, une drôle d’idée, mais qui nous a bien plu !

Cette traversée de la France n’était pas qu’une performance sportive, c’était une vraie aventure.

Nous avons dormi sous les étoiles, affronté la pluie, partagé le vent, et goûté à cette joie rare de sentir qu’on avance, pas vite mais sûrement.


Antoine


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