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La traversée des Pyrénées via la HRP

  • antoinefiette
  • 1 août 2024
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 oct.

Bonjour et bienvenue sur le récit de ma traversée des Pyrénées par la HRP (Haute Route des Pyrénées), d’Est en Ouest, réalisée durant l'été 2024.


N'hésite pas à me dire en commentaire si cela t'a été utile :)


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J'ai parcouru les Pyrénées sur 758 km, 40 900 m de D+, en 27 jours.


Ce récit de ma traversée a pour vocation d’être une invitation à l’aventure et d’être un support pour les personnes qui préparent la HRP.


Tout d’abord je vais vous expliquer pourquoi j’ai choisi de faire la traversée d'Est en Ouest (l'autre sens est plus habituel) :

  1. Je trouvais ça plus facile de terminer par le Pays basque, car la météo est souvent mauvaise (brume/vent/pluie). Cela évite d’être démotivé(e) et trempé(e) dès le début (il vaut mieux l’être à la fin).

  2. Puis, c’était plus facile pour moi personnellement, car ma famille habite dans le Pays basque donc c’était plus facile en termes de logistique et ça me donnait un objectif. Je devais marcher pour rentrer chez moi.


Mais il est important de noter qu’il y a beaucoup de passages plus techniques (notamment la cheminée du Canigou) dans ce sens et il faut bien se renseigner avant de s'engager et s’y préparer.


Tu trouveras mon tracé komoot directement en cliquant ici.


La liste détaillée de mon matériel et mes tips sur la préparation pour cette aventure sont à retrouver à la fin.



Lien vers une autre carte, avec les endroits où trouver de l'eau et autres, qui m'a pas mal aidé dans ma préparation.


Voici ma liste de matériel que j'ai utilisé et que je recommande :

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Je te partage quelques tips supplémentaires sur la préparation pour cette aventure à la fin.


Voici comment se sont déroulés ces 27 jours de marche sur la HRP :


  • Partie 1 – Début seule (Jours 1 à 7)


    Jour 1 – Départ de Banyuls-sur-Mer

    Fin juillet 2024, je descendais de Paris jusqu’à Bayonne pour viser un départ à Banyuls-sur-Mer début août. Après 7 h de train et quelques heures de sommeil à Toulouse, j’arrivais enfin à Banyuls-sur-Mer vers 9h30, sous 27 °C. Un petit plouf dans la Méditerranée, et je pouvais commencer la traversée des Pyrénées sur la HRP.

    La mairie m’a gentiment permis d’accéder à leurs sanitaires pour ma première "toilette de chat", et je me suis élancée sur le GR10, excitée et stressée. La montée sous le soleil était intense, mais la vue sur la Méditerranée me motivait. Je bivouaquais près du Perthus, après une journée longue et chaude.


    Jour 2 – Forêt et orage

    Le deuxième jour était très forestier. Je me ravitaillais au Perthus et poursuivais vers l’Espagne après le village des Lilas. Un couple de randonneurs m’encouragea et me rassura sur la prochaine source d’eau potable.

    Sous l’orage créé par la chaleur, je marchais trois heures jusqu’à Amélie-les-Bains, où je me réfugiais dans une pizzeria avant de passer la nuit dans un appartement pour rester au sec.


    Jour 3 – Montée vers Batère et refuge des Cortalets

    Après Amélie-les-Bains, la montée continuait dans une forêt peu dense. Mes règles commencèrent plus tôt que prévu, et je dus improviser. La vue sur la Méditerranée devenait de plus en plus lointaine, et je pressais le pas pour arriver au refuge des Cortalets, économiser mes vivres et profiter d’un dîner chaud avant mon ascension du pic du Canigou.


    Jour 4 – Ascension du Canigou

    Je me levais à l’aube pour admirer le lever du soleil et gravir le pic du Canigou. La cheminée était un passage délicat, mais la descente s’est déroulée sans encombre. Je déjeunais au refuge des Mariailles, puis traversais la réserve naturelle de Mantet, où je n’ai croisé aucun humain, seulement des marmottes et isards. La fin de journée se terminait par un bivouac sous les télésièges de la station Vallter 2000 pour recharger mon téléphone et continuer le trek.


    Jour 5 – Vallée d’Eyne et Bolquère

    Après un réveil matinal, je rejoignais le GR11 espagnol sur des crêtes rocailleuses, peu fréquentées. Je croisais un couple de Libourne qui me donna quelques conseils. La longue descente vers Bolquère sous le soleil me valu une insolation et quelques coups de soleil sur mollets et nuque. Je bivouaquais dans la forêt pour me reposer.


    Jour 6 – Lac des Bouillouses et Andorre

    Je rejoignais le lac des Bouillouses pour un café et un muffin, et évitais le pic de Carlit à cause d’un orage annoncé. Finalement, j’arrivais en Andorre, installais ma tente au bord du lac de Pédourés, me baignais et admirais le coucher de soleil.


    Jour 7 – Refuge de Sorteny

    Une journée sauvage en Andorre avec de longs lacs et montées raides. Je remplissais mes gourdes au refuge de Juclar, puis m’installais au refuge de Sorteny pour la nuit dans un dortoir gratuit, appréciant ce repos bien mérité.


  • Partie 2 – Avec Antoine (Jours 8 à 16)


    Jour 8 – Retrouvailles et premier lac avec Antoine

    Antoine me rejoint après 8 jours de marche en solitaire. Nous déjeunons au bord d’un lac entouré de névés, essayons un raccourci peu marqué et nous installons au lac de Barbote pour admirer le coucher de soleil.


    Jour 9 – HRP sauvage en Espagne

    Nous parcourons la partie espagnole la plus sauvage, sans ravitaillement possible. La chaleur est intense, mais nous partageons un déjeuner typique espagnol et réparons mon sac avec une aiguille qu’Antoine a apportée.


    Jour 10 – Montées et chaleur

    Les pierriers et les longues montées rendent la HRP très exigeante. Après Alos d’Isil, nous bivouaquons au bord du cours d’eau près du refuge, malgré l’interdiction.


    Jour 11 – Lac et grêle

    Nous traversons des chemins très sauvages, faisons un plouf au lac, puis sommes surpris par un orage de grêle. Heureusement, un restaurant au Port de la Bonaigua nous permet de nous abriter et de dîner.


    Jour 12 – GR11 et lacs magnifiques

    Nous rejoignons le GR11 et découvrons des paysages superbes avec de nombreux lacs. Nous montons notre tente près du tunnel de Vielha dans une forêt venteuse.


    Jour 13 – Premier 3000 m et col de la Literole

    Après un orage, nous atteignons le pic de Mollières, puis entamons la montée vers le col de la Literole. Nous nous installons dans un abri rustique sous un rocher pour passer la nuit.


    Jour 14 – Pluie, neige et refuge du Portillon

    La pluie se transforme en neige au col. Nous descendons trempés et froids vers le refuge du Portillon pour passer l’après-midi et la nuit au chaud.


    Jour 15 – Randonnée en balcon

    Après 6 km la veille, nous partons tôt et traversons des chemins en balcon incroyables avec une vue sur le massif des Posets. Nous finissons au camping El Forcallo pour une douche chaude et un repos mérité.


    Jour 16 – Dernier jour avec Antoine à Bielsa

    Nous rejoignons Bielsa, où ma famille nous retrouve pour m’apporter ravitaillement et motivation. Je profite de cette pause avant de continuer seule.


  • Partie 3 – Dernière portion jusqu’à Banyuls (Jours 17 à 27)


    Jour 17 – Vallée de la Pineta et Mont Perdu

    Seule à nouveau, j’emprunte une variante du GR11 avec une vue sur le canyon d’Anisclo. Les passages dangereux et suspendus au-dessus du vide rendent l’expérience unique. Je bivouaque au-dessus du refuge de Goriz.


    Jour 18 – Mont Perdu et Brèche de Roland

    Ascension du Mont Perdu (3 355 m) et traversée spectaculaire de la Brèche de Roland. Je descends ensuite vers la vallée, perdue dans la végétation, et bivouaque au refuge du Bujaruelo.


    Jour 19-20 – Lacs et derniers compagnons

    Je traverse des lacs de haute montagne, improvise une tente avec un tarp, et retrouve ma mère au refuge de Pombie. Nous bivouaquons au lac d’Ayous.


    Jour 21-23 – Vers le Pays Basque

    Je quitte ma mère, traverse Canfranc pour refaire le plein et rencontre de nouveaux compagnons de route. Après le pic d’Anie et une nuit venteuse, je découvre des paysages de calcaire impressionnants.


    Jour 24-25 – Refuge Kayolar

    Je contourne le pic d’Orhy à cause de la pluie et découvre le refuge non gardé d’Aterbea. La météo m’oblige à rester sur le GR12, mais je profite de chemins balisés et sécurisés.


    Jour 26 – Aldudes et baignade

    Ma mère et ma grand-mère me rejoignent aux Aldudes. Nous marchons jusqu’à Elizondo et je bivouaque au-dessus du village.


    Jour 27 – Arrivée à Hendaye

    Lever de soleil magique sur les Pyrénées. Je décide de faire une grande journée et arrive à Hendaye après 46 km. Le bain dans l’océan marque la fin de cette traversée exceptionnelle.


    Tips supplémentaires


    • Faire son itinéraire sur l’application komoot, puis télécharger la trace GPX et la mettre sur l’application Iphigénie qui est bien plus précise. 


    • Imprimer des screens des cartes topographiques (sur le site Géoportail). Cela m’a aidé pendant ma traversée et c’était un bon gage de sécurité. Puis, j’ai adapté mon itinéraire au jour le jour en fonction de la météo, de la motivation et de mes réserves en nourriture.


    • Repérer les points chauds sur l’itinéraire (refuges, cabanes, restaurants ou magasins) et toujours avoir en tête combien de jours est-ce qu’il faudra tenir sans pouvoir faire de course.


    • Partir le plus léger possible, car ça change tout pour gravir 40 km de D +. Il n’y a pas de réseau en montagne donc il faut prévoir du liquide pour pouvoir manger et faire des courses dans les refuges (j’avais pris 300€ pour ma part).


    • Tester son matériel avant, par exemple en faisant quelques treks de plusieurs jours au préalable.



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